Mort dans les tranchées
J'ai marché des jours durant, traversant plaines et montagnes,
sans cesser de me cacher pour passer inaperçu,
évitant à tout prix ces villages occupés par l'intrus
pour te donner le peu qu'a laisser ton mari, une page.
J'ai couru sous des pluies de balles, au milieu des batailles,
regardant tout ces gens, autour, pour la dernière fois,
s'écrouler un à un, leurs corps transpercé de mitraille
et leurs yeux vitreux resteront encore gravés en moi.
Je peux te lire ces derniers mots retrouvés sur son corps :
« Un nuage, rougit de tout ces soldats morts
plane au dessus de ces champs alsaciens, criblés de plombs,
de ces cadavres d'enfants, de ces débris de maisons.
Notre patrie autrefois si puissante a obéit
à cet envahisseur, venu de l'Est, vêtu de noir ;
nous nous battrons jusqu'à mourir, fusillé un de ces soirs.
Adieux, je suis à présent un de ceux mort pour ta vie."
L'émotion qui s'en dégage est intense, la scène se dessine sous nos yeux, les sifflements des balles et le vacarme environnant retentit aux oreilles à la lecture.
J'aime beaucoup.
Bonne soirée
Eryndel