Jeune et con
C’est le bonheur abject de la jouissance,
Qui nous parcourt les veines,
De la jeunesse qui, pleine d’innocence,
S’en va, traversant la Seine.
La rage au cœur, elle marche fragile,
Cette foule aux yeux hagards
Elle crie, le cœur léger, le pas labile,
Sous les néons blafards.
Mais pour quoi donc protester, à quelle fin,
Car lorsque la nuit tombe,
Elles est dispersées, tabassées, sans fin,
Quitte à trouver la tombe.
Et les politiques corrompus, s’endorment,
Le sourire aux lèvres,
Fier et serein d’avoir pu réciter leurs dogmes,
Sur le dos des cadavres.
Ô candide jeunesse, pleine de vie,
Va, sors de ta torpeur.
Sache que vivre libre n’est pas un délit,
Mais la clé du bonheur.