poesies-poetiques

poèmes d'un soir, poèmes d'un loir

Lundi 3 novembre 2014 à 7:55

 

Un jour d'Automne


S'envole des pas insouciants,

sur les feuilles mortes,

sur les rejets d'une année écoulée,

pour mieux survivre à l'hiver.


Vidé de sa sève soigneusement conservé

six pieds sous terre,

l'arbre survit, en se souvenant de ses caresses,

ses murmures le long de son tronc.


Il se souvient également, de ses accès de rage,

de la compassion qu'il fournissait,

face à ses pleurs

et puis de ses absences.


Mais aucune ne sera aussi longue,

ni aussi douloureuse que celle-là.

Longtemps, il en portera la cicatrice,

tandis que des branches bâtardes,


résultats de ses moments de colère et de tristesse,

pousseront en son sein.

L'amour s'est envolé et avec lui,

des souvenirs. Des bons et puis d'autres,


qui le rongeront,

avant qu'une autre ne prenne la place,

s'installe et doucement,

panse ses blessures.

 

 

Jeudi 23 octobre 2014 à 20:32

A perte de vue, le vide

 

Je suis triste Maman, ce n'était pas les autres le problème,

c'était moi. Je me sens seul partout,

j'ai des amis mais j'ai besoin de toujours plus.

Votre amour à vous ne me suffit pas non plus.

 

Je suis triste Maman, je déprime sans raison

je n'arrive pas à rester joyeux,

je suis susceptible, colérique,

romantico-dépressif.
 

Je suis triste maman,

j'aimerais être respecté, admiré, écouté

j'aimerai qu'on m'accepte, qu'on m'aime

mais je ne m'en satisfait pas…

 

Je suis triste Maman,

j'ai tout le temps une boule au ventre,

j'aimerai être courageux, fort, mais j'ai peur de conneries.

Un bébé dans un corps trop large.

 

Je suis triste Maman,

je ris, je faisais rire, pour être remarqué,

comme quand j'étais petit,

et je ne suis plus pris au sérieux.

 

J'ai l'impression d'avoir un millier de problème

alors que je n'ai rien, ou presque,

je suis perdu dans ce monde,

ce n'est pas le mien.


Jeudi 2 octobre 2014 à 4:14

Adieu...




Gamine égoïste traversant la foule aux aguets,

à la recherche d'un sourire,

que pourrait offrir son joli visage,

il n'en est rien.


Elle prend un homme, et puis le jette

lorsque les temps sont durs.

Elle cache sous de fausses larmes

sa joie de plaire aux hommes.


Oubliés les sourires de mon amie

Oubliés les moments de joie, en ta compagnie,

Oubliés les rires, qui éclairaient ma journée

Oubliés les ébats amoureux.


Envolée comme une pétale de rose,

fanée par la vanité et le temps,

les joies de l'amour ont disparus,

il ne reste que la haine dans mon cœur.


Écrasé par l'innocence et la confiance,

aveugle, je m'en vais titubant,

une partie de moi laissée à terre,

entourée profondément sous les ruines


d'un palace en carton.

Adieu toi, un jour peut-être j'oublierai

de quoi sont capables certaines femmes,

merci pour la leçon de vie.


Les pieds rougis des braises étalées éparses,

restes d'un feu de joie autrefois grand,

je m'éloigne en direction d'un futur

qui semble si sombre.


Mon sourire est un masque,

mes pieds sont perdus,

mes mains tremblent

et ma confiance est nulle.

 


Lundi 15 septembre 2014 à 2:00

Un oiseau noir


Gouttelettes incessantes se promenant sur son crâne,

Il a le cœur qui bat.

De vagues sons lui parviennent, puis plus rien,

Seul l’écho de sa respiration rencontrant la roche,

Demeure perceptible.

Les bras repliés en signe de protection et les yeux levés.

Il n’y a pas de pitié pour les faibles.

De petites fées volent au-dessus de lui

Et leur reflet d’un vert métallique,

Ne lui semble d’aucun secours.

Les traits tirés, fatigué de l’obscurité qui l’oppresse,

Il se laisse tomber.

Aucun cri ne retentit.

Apaisé, il s’en va rejoindre ses ancêtres dans l’au-delà.

Mortel tu es poussière,

Et le royaume des morts te fera oublier ta tristesse.

Ô jeune homme, tu ne seras pas oublié pour cette maladresse.

 

Vendredi 3 janvier 2014 à 22:01

Cauchemar

 

 

 

J'ai connu la gloire,

le trépas d'hommes, d'amis, de parents

qui comme moi avançait insouciant

sans même la voir.

 

J'ai connu l'amour,

le frémissement qui parcours l'échine,

les journées qui à sa vue s'illumine,

et plus rien autour.

 

J'ai connu l'espoir,

de m'allonger un jour sans réfléchir

et d'entendre les enfants autour, rire,

sans même les voir.

 

J'ai connu la peur,

qu'un jour, je ne ressentirai plus rien,

qu'autour, tout serait triste et silencieux,

et sans son odeur


Mardi 19 mars 2013 à 22:05

Peur de soit-même

 

 

Qui es-tu toi

arrête toi, ne t'en vas pas,

laisse moi voir ton visage

et ses traits fatigués.

 

Tu n'es pas humain

tes yeux ne sont que flammes

et pourtant mon chemin, ici,

ils éclairent, et me guide.

 

Je ne doute pas de toi,

tu es mauvais, la face cachée,

mais découvert, tu deviens un bébé

chétif, innocent et fragile.

 

Maintenant dis moi ton nom

toi que je pense connaître

car rencontré au cours de mes rêves,

et laisse moi vivre ma vie.

 

Esprit dérangé, par les événements

passé, je dois me reposer

surmonter mes peurs et vaincre

ma double personnalité.

 

 

 


Jeudi 14 mars 2013 à 21:11

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Sentiments

 

 

Des battements d'ailes résonnent

sourds, comme venant d'une grotte,

tout près de mon visage, s'estompent,

puis reviennent, plus proches.

 

Qu'est ce donc ce bruit familier

qui semble prendre naissance,

au creux de mon sein ?

 

Ô bruit entêtant, presque mécanique,

et cette douleur au coeur,

que m'a-t-on fait depuis ce jour là,

depuis que je t'ai vu toi.

 

Roulements de tambour,

mon coeur est si lourd

et mes gestes si maladroits

quand je suis prêt de toi.

 

Il ne faudra qu'un regard,

dirigé sur moi par hasard

pour que mes muscles se relâchent

et que mon coeur essoufflé, lache.


Dimanche 12 août 2012 à 5:21

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Un dernier voyage

 

 

Bercé pas le vent

et ses plaintes infinies

je vais de l'avant

retrouver l'océan, la pluie,

 

au milieu d'êtres morts

ou vivants, qu'importe

je suis inconscient, serein,

on guide mes pas.

 

Soumis au temps

aux cliquetis grinçants

de ses horloges, sans cœur,

l'herbe jaunie, tendre

 

les feuilles aussi, tombent

comblées d'un espoir aveugle,

d'un futur plus clément

quand autour, la vie pleure.


Samedi 4 août 2012 à 21:18

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Sad Man

 

 

Replié au milieu de son lit malade

un homme au cheveux grisonnant, gît.

son visage est parsemé de fleuves

et troué des clapotis de la pluie.

 

Il caresse le temps qui l'échappe,

pensant à ceux qui l'ont oublié,

avec qui il avait tant partagé

durant tout ces temps, de misère.

 

Le soleil de ses doigts, l'enveloppe,

quand autour, la vie calme elle, s'écoule,

survit, dans un ronron régulier

et lui chuchote quelques mots

 

familier ; il fait la sourde oreille.

Pourtant, il semblait bien éveillé,

ses yeux blancs étaient grand ouvert

et du sang coule encore, sur son corps.


Vendredi 20 juillet 2012 à 8:22

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Bohémien

 

 

Il marche sur les routes,

un maigre sac pour maison

et le sourire aux lèvres,

contemple tout ce qui l'entoure


sans ressentir, ni crainte,

ni faim ou froid ; a quoi bon

gacher une chance, d'en jouir 

quand tout est si simple.


Ses yeux d'un noir avide 

ses oreilles tendues, aux aguets 

et son nez respirant les essences 

d'une nature toujours plus addictive


font partit du voyage, car,

sans carte ou boussoles, babioles,

les richesses que la vie nous donne 

sont bien suffisante ; et même


lorsque l'on se sent perdu,

un simple regard au ciel, éperdu,

nous apaise et guide nos pas.

J'en fais à présent partis


bercé par le vent, au coin du feu

de ces aventuriers inconnus

qui ont pour seul trésor

leur vie a l'air libre.



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