poesies-poetiques

poèmes d'un soir, poèmes d'un loir

Dimanche 7 novembre 2010 à 21:03

Trois mots

 

 

Tout est gris, le ciel et le temps semble s'être arrétés,

en une minute, un instant, la vie a disparu.

Personne ne peut dire quand et pourquoi il arrive, il envahit tout, c'est une trainée de poudre,

rouge écarlate.

L'étincelle est peut-être le désespoir ;

c'est étrange maintenant tout est noir, seul cette lumière, caché au loin,

attire le regard.

C'est un coeur, un coeur transpercé, déchiré de l'intérieur,

rougi d'amour

et rien ne semble pouvoir arrêter cette destruction.

Rien si ce n'est ces trois mots.

Ces mots que l'on refuse de prononcer,

ces mots si peu utilisés,

et pourtant indispensable,

ces mots qui vous détruisent contre et pour lesquels on ne peut se battre.

J'ai perdu sans avoir combattu et je m'en vais,

vers une autre âme capable de recevoir ces mots,

sans les rejeter d'un revers de la main.


Dimanche 7 novembre 2010 à 21:01

Rien

 

 

Rien, pas même le soufflement du vent

s'échouant sur les arbres.

Rien, de même pour le fracas des vagues

frappant les rochers.

Rien, encore moins la rencontre des plaques

s'écrasant avec tout leurs forces.

Rien, rien, rien, ne peut égaler mon cri,

qui résonne dans cette nuit

sans étoiles,

mon cri de désespoir.

Rasant les forêts,

engloutissant les océans,

écrasant la roche,

je détruit et pourtant

je sais que ce ne sera jamais suffisant.


Samedi 6 novembre 2010 à 14:22

Halloween

 

 

Un souffle froid dans l'air,

On entend résonner une douce musique,

la chute d'une brique,

ou le triste fracas tout proche de la mer.

 

On entend résonner une douce musique,

de ces roches celtiques,

dans cette plaine où les hommes viennent y revivre,

de ces menhirs.

 

La chute d'une brique,

a troublé les habitants de cette clairière,

des êtres sanguinaires,

au dessus desquels plane un aura mystique.

 

Et le triste fracas tout proche de la mer,

attise leur colère,

ils se lèvent un par un, clodiquant, puis sourient,

une citrouille à la main.

 


Samedi 6 novembre 2010 à 14:14

Insecte

 

 

 

Un insecte étincelant de brun et de noir,

survolait les prairies fleuries américaines.

A peine sorti de son nid,

constitué d'une multitude d'habitations

et d'un immense toit,

était, comme ses soeurs jumelles,

émerveillé devant ce monde où la vie et la mort se cotoyait,

jusqu'à presque se toucher.

 

Les champs, à perte de vue,

jaune ou vert,

respectaient les règles mathématiques,

les plus strictes,

afin que les hommes, dans leurs grandeurs,

montrent ouvertement à la nature qu'ils la contrôlaient.

 

On ne pouvait s'y perdre,

et pourtant, au détour d'une lignée,

la lumière fit place au noir,

et la vie s'évanouit.

 


Jeudi 4 novembre 2010 à 18:26

Visions polaires

 

 

Des couleurs chatoyantes s'assemblent

puis se figent, pour finalement se mélanger

tel une âme en furie,

cherchant à se débattre.

On ne distingue plus rien,

plus d'étoiles ou de lune.

Seul cette lumière qui nous recouvre, vacille

et nous transporte.

Les ombres de la nuit sont présentent, et dansent.

Petit être effrayé, au milieu de temps de beauté,

que l'on ne peut expliquer.

Un autre ciel s'ouvre a toi,

une autre vie ; à porté de main,

le comprends-tu ?

Relève-toi, sourit et admire,

toi seul contrôle ton avenir.


Jeudi 4 novembre 2010 à 18:24

Rivière

 

 

Elle passe et repasse, cent fois, se torille

puis continue sa route.

Un monstre en furie, jamais rassasié.

Bleue, verte, brune,

elle porte des couleurs changeantes,

suivant le temps et l'humeur,

pour mieux te charmer,

t'inviter à sa danse,

t'emporter loin, au delà du monde connu.

 

Sous les tropiques équatoriaux,

les plaines dévastées d'Amérique,

les terres blanches à perte de vue de Sibérie,

et même jusque dans le désert d'Australie central.

Elle court et remue, sauvagement, te narguant,

t'affrontant, avec toute sa force et sa beautée.

 

Tu finis toujours par céder à cet être,

que tu as tant de mal à dresser,

succombant à la tentation.

 

Eau source de vie et de mort, je te bénie


Jeudi 4 novembre 2010 à 18:23

Chagrin d'amour

 

 

Une goutte d'azur,

un soir de mauvais temps,

apportée par le vent,

retomba j'en suis sûr,

à même ton visage,

qu'un noir nuage,

recouvrit de ses pleurs.

 Cette larme t'as surprise,


tu pensais à son charme,

il t'a trompé, tu es triste,

ton tour viendra aussi,

n'aie pas peur, ne pleure pas,


tous ces chagrins, ces cris,

il ne le mérite pas.

 Il n'a pas su t'aimer,

es-tu sûr de ton choix ?


Quelle tristesse vas-tu créer ?

Moi je n'aime que toi,

ne fais pas cette erreur,

n'utilise pas cette corde,


cherche l'espoir de bonheur.

 Les erreurs de son geste,

viendront quoi que tu fasses,

 Oublies-le, moi je t'aime.

 

Jeudi 4 novembre 2010 à 18:21

Naufragé

 

 

Un homme à la mer, à la dérive,

à la merci du temps, à la merci des flots,

sur un tout petit canot.

 

Un homme à la dérive,

voguant sur les eaux,

en solitaire, sans repères.

 

Un homme à la dérive,

rejeté sur les côtes, près de son bateau,

une boite rectangulaire en ébène.

Déchirée par les rochers,

rongé par le sel.

 

Un homme à la dérive,

qu'une femme a abandonné,

à la merci des eaux

 

Il a le teint blanc sur le sable chaud.

 

Un homme à la dérive,

au milieu des oiseaux,

contemple son canot.


Jeudi 4 novembre 2010 à 18:20

Il était une fois dans l'Ouest

 

 

Accoudé au comptoir,

discutant, avec les autres,

il ne remarque pas ma présence,

il boit,

entouré de ses camarades,

leurs fusils tout proches.

 

Accoudé au bar,

il fume,

raconte ses exploits,

tous plus glorieux les une que les autres,

les décrivant dans chaque détails,

puis rit,

entouré de soldats.

 

Accoudé,

draguant les dames

et frappant les hommes,

son visage n'a pas d'expressions,

mes ses yeux sont partout.

 

Je regarde cet être,

qui un à un a tué mes frères,

sans bavures,

d'un couteau dans le dos

et qui maintenant vante son courage.

 

Un jour, moi aussi je le tuerai,

je le ferai payé ce qu'il a fait.

Entre les deux yeux,

je lui dessinerai un soleil,

rouge, sur fond blanc,

un jour je le ferai.


Mercredi 3 novembre 2010 à 17:42

Vies

 

 

Un Grain de sable,

s'élançant loin, à travers le monde,

il voit tout mais personne ne le voit,

il avance,

survolant les dunes, porté par le vent,

au milieu de ses frères.

 

Une goutte d'eau,

oubliée d'un nuage gris,

tombant tout doucement,

se mélangeant

de nouveau, pour finalement se fondre dans le masse

et retourner chez elle.

 

Une cendre

rejettée par un feu, avide de pouvoir,

s'est réfugiée au sol,

cherchant la sécurité ;

elle fut aspirée, et rejoignit ses ancêtres,

qui l'ont oubliés.

 

Un homme

né d'un père et d'une mère,

n'est rien d'autres, lorsqu'il les quitte,

qu'un être insignifiant

qui se fond au milieu de temps d'individus,

entrainé, secoué, oublié.

On le confond aux autres.


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