Adieux
Une étendue déserte,
la forêt qui m'entoure,
les feuilles sont si vertes,
le chemin de l'amour
que je quitte en pleurant,
me semble différent
je cours.
Je fuis un être aimé,
qui m'a donné sa haine,
et comme seul secours,
je n'ai que ce cher chêne,
comme moi, isolé,
dans cette zone oubliée,
à l'écart des dangers,
je cours.
Qu'espère-t-elle de lui,
de son amour caché,
ses yeux au soleil, luisent,
à force de pleurer,
anéantie pour toujours,
un âme inconsolable,
une larme sur le sable,
je cours
Je m'en vais de ce monde,
je n'ai plus rien à faire,
je n'ai plus qu'à me taire,
tel une goutte d'azur,
petite, insignifiante,
qui très lentement tombe
et coul'vers le néant,
je cours.