poesies-poetiques

poèmes d'un soir, poèmes d'un loir

Mercredi 5 octobre 2011 à 9:26

Adieux

 

 

Une étendue déserte,

la forêt qui m'entoure,

les feuilles sont si vertes,

le chemin de l'amour

que je quitte en pleurant,

me semble différent

je cours.

 

Je fuis un être aimé,

qui m'a donné sa haine,

et comme seul secours,

je n'ai que ce cher chêne,

comme moi, isolé,

dans cette zone oubliée,

à l'écart des dangers,

je cours.

 

Qu'espère-t-elle de lui,

de son amour caché,

ses yeux au soleil, luisent,

à force de pleurer,

anéantie pour toujours,

un âme inconsolable,

une larme sur le sable,

je cours

 

Je m'en vais de ce monde,

je n'ai plus rien à faire,

je n'ai plus qu'à me taire,

tel une goutte d'azur,

petite, insignifiante,

qui très lentement tombe

et coul'vers le néant,

je cours.


Mercredi 5 octobre 2011 à 8:25

Force de la Nature

 

 

Il balaie tout sur son passage,

arrachant aux maisons, leur toit,

puis, fait retentir sa voix

empreinte de colère, de rage.

Le Vent

 

Mais pourquoi s'en va-t-il si vite,

invisible et hors de portée ?

Il rythme pourtant notre vie,

alors mieux vaut ne pas l'arrêter.

Le Temps

 

Et cet homme assis sur le banc

qu'attend-t-il ainsi souriant,

les bras chargés d'odorantes fleurs

et la main posée sur le coeur ?

L'Amour

 

Mais les nuages arrivent, si peu

et le clocher sonne, si pieux,

rappelant aux fidèles apeurés

qu'on ne peut pas lui échapper.

La Mort


Lundi 3 octobre 2011 à 8:00

 

 

A une déesse

 

Tu ressembles parfois à ces beaux horizons

où le temps et l'humeur est rythmé des saisons,

d'une incroyable beauté difficile à plaire,

qui pourtant nous séduit quand elle est en colère.
 

 


Tes yeux se perdant au loin, cherchant un féal

parcourent les plaines, les montagnes, le canal.

Rien ne semble pouvoir arrêter ce regard

qui viole et transperce chaque être sans égard.

 

Viens-tu d'un ciel profond, ou sors-tu de l'abîme,

un triste et sombre brouillard vole dans tes yeux,

secouant tous les arbres jusque dans la cime,

et éclairant d'une lueur blanche, les cieux,


 

Tu vogues sur les eaux, tes cheveux bruns flottant,

ton esprit traversant les montagnes, les champs,

ne remarque pas l'homme sur l'autre rive,

prise par le courant, tu pars à la dérive.

 

Le corps enveloppé d'un linceul blanc, avance,

lentement il trouble la surface de l'eau,

puis se perd dans ces beaux paysages hivernaux ;

seul la mort nageant à côté de lui, danse.

 

 


Samedi 1er octobre 2011 à 16:08

http://poesies-poetiques.cowblog.fr/images/DSC1544.jpg

Vies 2

 

 

Champs de blé

surplombant la clairière,

D'une teinte doré,

le soleil vous éclaire

 

et le vent doucement,

fait valser et danser,

d'un simple soufflement,

vos tiges desséchées.

 

Puis l'orage gronde,

au dessus des prairies,

amenant avec lui

la furie de ce monde.

 

Et les mulots s'enfuient

et les arbres crépitent,

sous l'assaut de petites

gouttelettes de pluies.

 

Un combat infini,

disputé ardemment,

par la pluie, le beau temps

pour amener la vie.


Samedi 1er octobre 2011 à 15:23

Jeune innocent

 

 

Un tunnel rouge sombre

et au bout une lumière,

où s'agite des ombres,

se dessine devant moi,

 

et derrière se reserre

et me pousse, des parois

vers cette lumière, ces voix,

qui m'aveugle et me noient.

 

Et mes cris de peur résonnent

et ma colère bouillonne,

devant ces êtres froids

qui m'ont vite déposés

 

sur celle qui m'a créée,

sur la chaleur du sein droit.

Et son regard posé

sur moi m'a apaisé.

 

Dans un sommeil peuplé

de mes neufs mois passés,

je m'endors, paisiblement

sans peur et sans tourments.

 


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